Acné hormonale : La comprendre pour la combattre

Par Léna – Lena’s Cycle

L’acné hormonale, je ne savais même pas que ça existait avant de la vivre. Après l’arrêt de la pilule, j’ai vu ma peau se transformer. Plus grasse, plus inflammée, et surtout : des boutons profonds, douloureux, qui revenaient comme une routine bien réglée, chaque mois.

J’ai mis du temps à comprendre que ce n’était pas "normal", ni une fatalité. Et que la solution ne viendrait pas d’un soin miracle mais d’une approche globale, de l’intérieur comme de l’extérieur. Cet article est une synthèse de tout ce que j’ai appris, testé, et appliqué pour retrouver une peau plus sereine, sans chimie, sans frustration.

Qu’est-ce que l’acné hormonale ?

L’acné hormonale est une forme d’acné provoquée par un déséquilibre des hormones, en particulier les androgènes. Ces hormones, naturellement présentes chez les femmes, peuvent stimuler la production de sébum, ce qui obstrue les pores et favorise les inflammations.

Elle peut apparaître à différents moments de la vie hormonale d’une femme :

• Puberté
• Syndrome prémenstruel
• Arrêt ou changement de contraception
• Post-partum
• Périménopause

C’est une acné souvent cyclique, persistante, inflammatoire, et très différente de celle liée à l’hygiène ou au stress seul.

Comment la reconnaître ?

Mon acné hormonale se manifestait toujours au même endroit : le bas du visage, notamment le menton, la mâchoire, et parfois le cou. C’étaient des boutons rouges, profonds, souvent douloureux et impossibles à faire partir sans laisser de trace.

Elle apparaissait comme un rituel quelques jours avant mes règles, puis se calmait… pour mieux revenir le mois suivant. Contrairement à l’acné classique, elle ne répondait pas aux nettoyants purifiants ou aux crèmes anti-imperfections.

Quelles sont les causes ?

L’acné hormonale est multifactorielle. Dans mon cas, tout a commencé après l’arrêt de la pilule. Mais d’autres causes peuvent contribuer :

• Une hypersensibilité des glandes sébacées aux androgènes
• Le stress chronique qui élève le cortisol, une hormone inflammatoire
• Une alimentation inflammatoire, riche en sucre et en produits laitiers
• Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
• Un manque de sommeil ou des troubles du cycle menstruel

Comprendre ces causes permet d’agir à la racine, pas juste en surface.

Les erreurs à éviter

J’ai mis du temps à identifier les erreurs qui aggravaient mon acné :

-Multiplier les soins agressifs pensant "purifier" ma peau. Résultat : plus d’inflammation.

-Se concentrer uniquement sur la peau, sans chercher à comprendre ce qui se passe à l’intérieur du corps.

-Ignorer l’importance d’un cycle menstruel équilibré, en pensant que les règles douloureuses ou irrégulières sont "normales".

-Faire des régimes stricts ou couper les graisses, alors que les hormones ont besoin de lipides pour fonctionner.

-Manger trop sucré au quotidien, ce qui perturbe l’insuline et crée un terrain hormonal propice à l’inflammation.

-Boire trop peu d’eau, ce qui empêche l’élimination naturelle des excès d’hormones par les reins et le foie.

-Dormir trop peu ou à des heures irrégulières, ce qui déséquilibre la production de cortisol, progestérone et mélatonine.

-Faire du sport intense sans récupération, ce qui augmente le cortisol et peut bloquer l’ovulation.

-Prendre des compléments sans comprendre ses vrais besoins hormonaux, ce qui peut parfois aggraver le déséquilibre.

-Ne pas écouter les signaux du corps : douleurs, fatigue, tensions prémenstruelles sont des messages, pas des caprices.

Une peau déséquilibrée n’a pas besoin d’être attaquée, mais écoutée et accompagnée.

Ce qu’il faut savoir sur les hormones féminines :

Si tu veux comprendre ton acné hormonale, il faut d’abord comprendre ton système hormonal. Le cycle menstruel est orchestré par plusieurs hormones qui interagissent en permanence.

Quand l’une prend le dessus ou manque à l’appel, c’est tout l’équilibre qui peut se dérégler… et ta peau réagit souvent en première ligne.

Voici les principales hormones impliquées dans la santé de ta peau :

Les œstrogènes

Ce sont les hormones "stars" de la première partie du cycle, produites naturellement par les ovaires. Elles jouent un rôle clé dans la régénération cellulaire, l’éclat de la peau et la régulation du sébum.
➡Quand elles sont en quantité suffisante, la peau est souple, lumineuse, bien hydratée.
➡Mais juste avant les règles, leur chute peut favoriser l’apparition de boutons.

La progestérone

Produite après l’ovulation, la progestérone a un effet calmant sur le système nerveux… et sur la peau. Elle aide à maintenir l’équilibre avec les androgènes.
➡Un taux de progestérone trop bas (ce qui arrive souvent après l’arrêt de la pilule ou en cas de SOPK) laisse les androgènes prendre le dessus, ce qui peut entraîner plus de sébum, de brillance et d’imperfections.

La testostérone (et les androgènes en général)

Ce sont les hormones dites masculines, mais que nous avons aussi. Elles sont responsables de la pousse des poils, de l’énergie, de la libido… mais aussi de la stimulation des glandes sébacées.
➡Quand elles sont trop présentes, ou mal équilibrées, elles provoquent une surproduction de sébum → les pores se bouchent → l’inflammation s’installe → acné.
C’est l’un des mécanismes clés de l’acné hormonale, notamment avant les règles, après l’arrêt de la pilule ou dans les cas de SOPK.

Le cortisol (hormone du stress)

Moins souvent mentionné, mais tout aussi important : le cortisol, hormone du stress. En excès, il augmente l’inflammation dans le corps, déséquilibre le cycle, affaiblit la digestion et l’élimination des toxines.
➡Résultat ? Une peau plus réactive, plus enflammée, plus sujette aux imperfections.
Le stress chronique est un déclencheur silencieux de l’acné hormonale.

Quand tout se mélange…

L’acné hormonale apparaît souvent quand :

• Les œstrogènes chutent (avant les règles)
• La progestérone est insuffisante (après arrêt de la pilule, SOPK, fatigue chronique)
• Les androgènes sont trop élevés
• Le stress ou une mauvaise alimentation enveniment le tout

Tu l’auras compris, l’acné hormonale ne vient pas d’un manque de nettoyage ou d’un mauvais produit cosmétique, mais bien d’un déséquilibre interne.

Et la bonne nouvelle, c’est qu’en rééquilibrant doucement ton système hormonal, ta peau peut vraiment s’apaiser. Les plantes, l’alimentation, et certaines habitudes douces peuvent t’y aider. C’est ce qu’on explore dans la suite de l’article.

Le rôle de l’alimentation

Je ne vais pas te dire que j’ai guéri mon acné hormonale uniquement avec ce qu’il y avait dans mon assiette… mais ça a clairement été un pilier dans mon rééquilibrage. Une fois que j’ai compris que l’alimentation pouvait soutenir (ou perturber) mes hormones, j’ai commencé à ajuster mes habitudes, sans privation, juste avec plus de conscience.

Réduire les sucres raffinés

Le premier réflexe a été de faire la chasse aux sucres cachés. Jus industriels, céréales sucrées, biscuits, snacks transformés… Tous ces aliments provoquent des pics d’insuline, qui stimulent à leur tour les androgènes, ces fameuses hormones qui boostent la production de sébum. Et plus de sébum, c’est le terreau parfait pour les imperfections.

Limiter les produits laitiers

Je n’ai jamais été intolérante au lactose, mais j’ai remarqué que ma peau réagissait fortement au fromage et au lait, surtout en période prémenstruelle. En les réduisant, surtout pendant la seconde moitié de mon cycle, ma peau s’est nettement apaisée. Aujourd’hui, j’alterne avec des boissons végétales, et je choisis des produits laitiers plus digestes quand j’en consomme.

Ajouter de bons gras

Pendant longtemps, j’ai cru que les graisses étaient à éviter. Erreur. Les bons gras sont essentiels à la production hormonale. J’ai donc intégré plus d’avocats, de noix, de graines de lin, d’huile d’olive et de colza dans mes repas. Résultat : une peau plus souple, plus stable, et un vrai soutien hormonal naturel.

Miser sur les fibres et les légumes verts

Pour que le corps élimine correctement les excès d’hormones (et les toxines qui vont avec), le foie et les intestins doivent fonctionner au mieux. Les fibres jouent un rôle clé dans ce processus. J’ai donc enrichi mes assiettes en légumes verts, légumineuses, fruits frais, et j’ai aussi commencé à boire des infusions digestives comme la menthe poivrée, le fenouil ou l’ortie, qui soutiennent le foie en douceur.

Aujourd’hui, je ne suis aucun "régime anti-acné". Je mange avec plaisir, mais je choisis des aliments qui me font du bien, qui soutiennent mon énergie, mon cycle, et ma peau me le rend. Loin d’être une contrainte, cette nouvelle façon de m’alimenter est devenue un acte de soin au quotidien.

Ma routine anti acné hormonale

Ma routine est aujourd’hui simple, douce, et naturelle :

Le matin :

• Nettoyage doux à base d’eau florale
• Hydrolat de menthe poivrée pour purifier
• Sérum léger et non comédogène
• Crème hydratante légère et non comédogène
• Protection solaire ( toujours ! )

Le soir :

• Démaquillage à l’huile d'amande
• Nettoyant doux (sans sulfates ni alcool)
• Eau de rose pour apaiser
• Crème hydratante

Ce que j’ai testé et que je recommande vraiment :

• Masques en tissu hydratants
  À condition de bien lire la composition. Je privilégie ceux à base d’acide hyaluronique, de probiotiques ou de niacinamide. Appliqués 1 fois par semaine.
• Les acides doux comme les AHA ou les PHA
  Ces actifs sont parfaits pour améliorer en douceur la texture de la peau et estomper les marques post-bouton sans agresser. Je les utilise sous forme de sérum léger ou intégrés à un masque, maximum une fois par semaine.
• Masques purifiants à l’argile, version peau sensible
  L’argile verte (ou blanche si ta peau est plus sèche ou réactive) reste un classique… à condition de ne pas l’utiliser seule. Je la coupe toujours avec de la poudre de rose, d’hibiscus ou d’orange, pour adoucir l’effet asséchant et apporter un petit côté apaisant ou éclat. J’ajoute parfois un peu de miel ou d’aloe vera pour encore plus de douceur.

Je ne surcharge plus ma peau. Elle respire, elle cicatrise, elle vit.

Mes solutions naturelles préférées :

La clé de mon rééquilibrage a été de combiner soins externes et soutien interne.

L’huile d’onagre

C’est la plante qui m’a le plus aidée à apaiser mes hormones. Elle réduit les douleurs prémenstruelles, régule le cycle, et agit en douceur sur l’acné inflammatoire.
Je l’ai prise en cure de 3 mois, et c’est depuis un essentiel !

→ Je recommande celle des Rituels de Léa, très bien dosée, naturelle, et vraiment efficace.

Le complexe "Acné hormonale"

Ce complément réunit zinc, onagre, gattilier et NAC ( N-acétylcystéine ) pour une action complète :

• Régulation hormonale
• Diminution du sébum
• Réduction des inflammations
• Amélioration de la cicatrisation

→ Une solution que j’ai testée pendant trois mois, et qui a fait une vraie différence sur mes imperfections liées au cycle. Découvrir ici

Autres alliés :

• Zinc : pour réguler le sébum et réparer la peau.
• Gattilier : pour les cycles irréguliers post-pilule.
• Rhodiola : pour calmer le stress et soutenir l’équilibre global.
• Infusions de bardane, pensée sauvage, menthe poivrée : pour drainer, purifier et apaiser la peau.

L’acné hormonale m’a appris à ne plus me battre contre ma peau, mais à l’accompagner avec douceur, régularité et bienveillance. Aujourd’hui, je sais que ce n’est pas une fatalité.

Avec une approche globale hormones, alimentation, routine et plantes bien choisies.

Si tu vis la même chose, sache que tu n’es pas seule, et que ton corps mérite d’être soutenu, pas corrigé.

Et toi, tu as déjà testé des solutions naturelles pour ton acné hormonale ? Je suis toujours curieuse de découvrir ce qui fonctionne chez les autres. Partage-moi ton retour, je te lirai avec grand plaisir.